société Fin de vie, le débat avance-t-il ? Recourir au suicide assisté et à l’euthanasie ; le 2 avril dernier, les membres de la convention réunis à ce sujet s’étaient prononcés, en grande majorité pour. Mais où en est-on vraiment sur cette question délicate qu’est la fin de vie, en France et ailleurs ? Contexte et cadre législatif Actuellement, la fin de vie en France est régie par la loi Claeys-Léonetti, adoptée en 2016, qui prévoit que les malades incurables peuvent bénéficier d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour les malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont la vie est menacée « à court terme ». À la demande du président Emmanuel Macron, le gouvernement a été missionné pour travailler en septembre sur un projet de loi sur l’aide active à mourir, un terme qui regroupe potentiellement l’assistance au suicide ou l’euthanasie. Une nécessaire compréhension des termes et des enjeux Afin de bien comprendre l’enjeu et la portée du débat, il s’agit tout d’abord de définir précisément les termes encadrant le sujet de la fin de vie ; en premier lieu l’euthanasie. Selon le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) l’euthanasie est un « acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable, à sa demande, afin de faire cesser une situation qu’elle juge insupportable ». L’assistance au suicide est une autre forme de fin de vie. Toujours selon le CCNE : l’assistance au suicide « consiste à donner les moyens à une personne de se suicider elle-même (…) en absorbant un produit létal qui lui a été préalablement délivré ». Contrairement à l’euthanasie, dans le cadre d’un suicide assisté, c’est la personne elle-même qui accomplit le geste fatal et non un tiers.
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