Actualités de la CNRACL illustration de l’ascenseur social de la fonction publique. Je débute comme gardien de gymnase, à la commune de Villiers- sur-Marne (94), en 1977, j’en deviens responsable des sports, avant de muter, en 1980, à la commune d’Elancourt (78). Je pars ensuite à Canéjan (33), au cycle préparatoire de l’ENA, et j’intègre l’Ecole Nationale de la Santé Publique à Rennes. J’en profite pour faire mon assistanat de directeur d’hôpital à Saint-Nazaire en 1984-1985. A la sortie, en 1986, je deviens directeur de maison de retraite, on ne disait pas EHPAD à l’époque, de la Fondation Favier à Bry-sur-Marne (94), puis en 1987, s’y ajoute celle d’Alfortville et en 2002, la maison de retraite intercommunale de Fontenay-sous- Bois. Viendront ensuite les intérims de la maison de retraite de Vitry-sur-Seine et de la Fondation Goulet-Bontemps au Perreux-sur-Marne. J’ai aussi créé ce que je crois être le 1er Groupement de coopération sociale et médico- sociale de France en 2008. Et en 2019, la retraite… Un parcours très val-de-marnais, pour ne pas dire parisien, comme disent les provinciaux. Et aujourd’hui vous êtes dans le Gers. Une franche rupture ? Suivie d’un nouveau virage ? Non, un retour aux racines, dans la maison familiale, où s’est installé mon arrière-grand-père, cela fera un siècle l’année prochaine. Nouveau virage, oui, car moi qui pensais me prélasser, au grand dam de nombre de mes amis, David Taupiac, le maire de la commune, me propose d’être sur sa liste. J’accepte à condition de n’être que conseiller municipal. Pour la petite histoire, je suis devenu ainsi président du conseil d’administration de l’EHPAD local. Et puis Claude Domeizel m’a reparlé de la CNRACL, Philippe Laurent m’a donné l’agrément de l’Association des Maires de France, et puis de nombreux élus territoriaux ont accepté de tenter l’aventure avec moi, certains ne serait-ce qu’en étant candidat, ce dont je les remercie. La suite vous la connaissez. Mais l’homme, Richard Tourisseau, ce n’est pas qu’un parcours. Il est porteur d’une histoire, de valeurs, d’engagement ? Je me suis, depuis mon plus jeune âge, engagé dans la vie militante, qu’elle soit associative, syndicale ou politique. Le plus connu, bien sûr, est mon engagement syndical. J’ai siégé, pendant plus de 20 ans, au conseil supérieur de la fonction publique hospitalière, participé aux négociations de la mise en œuvre du protocole Durafour, à celles des protocoles Aubry et Guigou, à celle des 35 heures dans la FPH. Cela détermine les valeurs, le dialogue social, qui repose sur l’engagement des partenaires, mais pour paraphraser un ministre communiste célèbre, il faut savoir arrêter une négociation, et en même temps être capable de prendre les décisions nécessaires, ou ne pas en prendre. Trop souvent, dans la fonction publique, on sait qu’au bout du bout, l’Etat décide ce qui conduit à la position d’être toujours contre, pour prétendre à la pureté. Cela crée des insatisfactions pour les agents et entraîne un désengagement, que l’on constate dans les consultations électorales, qu’elles soient CLIMATS n°973 jmuilalerst 2021 // 9
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